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Georges Méliès, la magie des effets spéciaux !

par David
Georges Méliès, la magie des effets spéciaux

Petit cour d’histoire du cinéma encore aujourd’hui, et focus sur l’un de ces grands personnages dont on a tous au moins une fois entendu parlé: Méliès. Pas besoin d’être fan de cinéma pour savoir qui il est, un grand magicien de scène, mais aussi du cinéma. Il est considéré comme le premier homme à avoir créé les effets spéciaux du cinéma, et ce, au tout début du cinéma.

Après pas mal de boulots (peintre, mécanicien, journaliste, caricaturiste, …), il se passionne pour la magie et finit par acheter son propre théâtre, qui n’était autre que celui d’un autre illustre personnage, Robert Houdin (considéré comme l’un de plus grand illusionnistes et prestidigitateur de tous les temps).

A l’origine du premier trucage, une erreur

Tiens ?! Encore une ! La légende veut que George Méliès se soit installé sur la place de l’Opéra, et que pendant le tournage d’une « vue », la manivelle de la camera se soit bloqué pendant quelques secondes, puis soit repartie. Quand Méliès revisionna le résultat, il vit un omnibus se transformer en corbillard … Juste avant l’interruption, un omnibus traversait le champ, et pendant le blocage de la manivelle de la camera, ce fut un corbillard. La manivelle a pû repartir au moment où le corbillard était pile poil au même endroit où était l’omnibus quand la manivelle s’est bloquée … Heureux hasard, considéré comme le premier effet spécial de l’histoire (bien que Thomas Edisson ai fait la même chose peu avant …)

Premier trucage de l’histoire du cinéma: l’arrêt de caméra. Il permet de transformer tout en tout ! Y compris une femme bien vivante en squelette !

Et nous ne sommes qu’un an à peine après l’invention du cinéma, en 1896 ! Devant le succès de ce procédé, cette technique sera largement exploitée et perfectionnée par Méliès, qui fera du trucage sa spécialité.

Les débuts de l’incrustation

Ou « surimpression » … un procédé photographique que George Méliès a adapté. La scène était filmée normalement, dans le vrai décor, avec un vrai personnage dont les mouvements étaient chronométrés. Une fois la prise terminée, on rembobine la pellicule, puis on filmait l’objet ou le personnage a incruster. Pas de fond vert ou de fond bleu à l’époque. Comme en photographie, ou le noir n’impressionne pas la pellicule, cet objet ou personnage a incruster était filmé sur fond noir, et donc, venait naturellement s’incruster sur la pellicule déjà imprimée de la précédente prise.

3 ans après le début du cinéma, déjà des effets d’incrustations !

Les premiers studios de cinéma français

Devant la difficulté de poser un matériel encombrant en extérieur pour réaliser ses films, avec aussi le risque lié aux conditions météorologiques, Méliès a l’idée de construire son propre studio de cinéma à Montreuil. Le premier du genre en France ! Il s’inspire de son théâtre pour les dimensions du studio A, construit en 1897. 17 mètres de long, 7 mètres de large, et 6 de haut. Tout est installé, la camera reste au même endroit, un espace totalement maîtrisé, éclairé à la lumière du jour (surfaces en verre dépoli) grâce à une orientation optimale du bâtiment.

Il y tournera le fameux « Voyage dans la Lune » en 1902, ouvrant la voie cinématographique à la science fiction !

7 ans après la naissance du cinéma, c’est le film de tous les records. A tel point qu’il est plusieurs fois piraté, et notamment aux Etats Unis par Thomas Edisson.

Il se construit un grand hangar pour abriter toute sorte de décor et d’objets (et pas des moindres: avions, train, dirigeable, etc …), et d’autres bâtiments dédiés à la construction de décor, au stockage de costumes (plus de 20 000).

En 1905, le studio B voit le jour. Plus grand, avec ces 14 mètres de haut et une scène de 9 mètres de large. Dans ce nouveau studio, une grue d’élévation pour soulever ou abaisser des éléments de décors, objets ou personnages. On y utilise aussi des lampes à mercure pour palier à l’instabilité de la lumière du jour.

 

Georges Méliès, ingénieux magicien qui a vu dans le cinéma la manière de faire cohabiter dans une seule et même oeuvre plusieurs arts différents: peinture (décors), écriture (scénario), magie (trucages et effets spéciaux), comédie (avec les premiers « acteurs »), etc … Il crée aussi beaucoup de nouveaux métiers, de techniciens du cinéma notamment. C’est le carrefour de tout ce qu’il savait faire, et qui a permis de faire sortir le cinéma de la tendance documentaire dans lequel il s’engouffrait avec les « vues » des frères lumières, pour lui apporter de la féerie, du fantastique. Il donne à « voir » en image des histoires que nous ne pouvions à l’époque qu’imaginer !

Georges Méliès, la magie des effets spéciaux

Georges Méliès, la magie des effets spéciaux

Il a adapté et inventé beaucoup de procédés cinématographiques encore largement utilisés aujourd’hui, tels le fondu enchaîné (il fermait progressivement le diaphragme jusqu’au noir, rembobinait, et prenait son nouveau plan en ré-ouvrant progressivement le diaphragme), les premiers systèmes de caches (masques), les surimpressions (incrustations), les agrandissements/rapetissements de personnages, etc … Un génie de la caméra qui a commencé comme beaucoup en bricolant, en essayant, quelques fois aidé par d’hasardeuses trouvailles.

Un artiste qui a inspiré d’autres précurseurs et inventeurs du cinéma (David Wark Griffith ou Charlie Chaplin). Et pourtant il finit sa vie dans un quasi anonymat, vendeur de bonbons et de jouets après la faillite de ses studios, les problèmes de piratages de ses films et autres problèmes financiers (sans compter ceux liés à la première guerre mondiale qui venait de commencer). Heureusement, il laisse une très belle oeuvre, presque 600 films (dispersés un peu partout dans le monde, et qu’il a été difficile pour sa petite fille de collecter) et parmi eux comptent les premiers films fantastiques ou de science fiction au monde ! 

Si vous aimez le cinéma ou les effets spéciaux, vous ne pouvez pas passer à coté, découvrez le !

 

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4 commentaires

Anne-Marie Malthête-Quévrain 27 avril 2014 - 20 h 43 min

Bonjour,
Si vous voulez en savoir plus sur Méliès, visitez le site de l’association Cinémathèque Méliès-Les Amis de Georges Méliès http://www.cinemathequemelies.eu, créée par la petite-fille de Georges Méliès que vous citez (c’est ma mère).
Voyez aussi le site http://www.georgesmelies.org

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Gaou 28 avril 2014 - 21 h 02 min

Très honoré de votre passage sur ce site ! Votre arrière grand père est l’un des premiers cinéastes que j’ai découvert lorsque collégien, je décortiquais tous les livres de cinéma qui me tombaient sous la main. L’un des premiers qui m’ait inspiré mes premiers « trucs » avec ma camera vidéo. Un homme que je respecte beaucoup !

Merci à vous pour les liens !

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Jean Michel A. Zié 12 février 2014 - 9 h 13 min

Ouais ouais j’ai découvert ce mec la avec le film Hugo Cabret de Martin Scorcesse et c’est epoustouflant ce qu’il a pu réaliser avec les moyens de l’époque. je veux dire aujourd’hui il faut de la créativité certes mais on a juste à cliquer sur un bouton pour faire un fondu au noir par exemple. J’imagine comment il faisait les masques de after effect ou encore les incrustations et tout autre…
C’était vraiment quelqu’un de great! Merci pour l’article

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Gaou 15 février 2014 - 9 h 03 min

Ah, j’ai pas encore vu le film, mais ça ne saurait tarder. Effectivement, arriver à imaginer, dès les débuts du cinéma, sans électronique sophistiquée ni ordinateurs, tous ces effets qu’on utilise encore aujourd’hui, c’est étonnant !

Il faut être un vrai génie.

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